mercredi 26 mars 2014

Laser thérapie CO2 et enthésopathies achiléennes

Laser thérapie CO2 et enthésopathies achiléennes


Pionnière de la laser thérapie par laser CO2 en traumatologie du sport en France, je la pratique depuis 1984.

Les tendinopathies en sont les indications majeures: Parmi celles-ci les localisations achiléennes restent les plus fréquentes; les enthésopathies représentent 30% des cas.

L’étude présentée aux entretiens de Bichat sur 300 cas de tendinopathies d’Achille traitées par laser CO2 nous permet une analyse plus juste de l’efficacité de ce traitement car étaient éliminés de l’étude tous les cas ou une autre thérapie était associée.
Actuellement, ce traitement s’intègre dans une prise en charge plus globale associant systématiquement le protocole progressif de travail excentrique/étirements.

EN PRATIQUE:
On débute le laser en mono thérapie; le programme sportif est allégé en fonction de la douleur.
8 à 15 séances sont nécessaires à raison de 2 à 3 par semaine.
Une imagerie précise l’état lésionnel et la présence éventuelle d’une bursite associée.
En fonction du réglage de l’appareil les actions sont :
-anti-inflammatoires, anti-œdémateuses
-régénératrices, défibrosantes
-antalgiques
Le réglage de chaque séance est donc dicté par l’aspect local et l’échelle de douleur ; c’est un protocole évolutif bien codifié.

Dès l’indolence à l’étirement, on associe la rééducation en parallèle des séances laser.

La laser thérapie ne présente aucune contrindication et a l’avantage d’être indolore voire agréable. Dans notre centre, autant nous pouvons associer les ondes de choc au laser dans les tendinopathies corporéales , autant nous les évitons dans les enthésopathies, car particulièrement douloureuses en regard de leur efficacité décevante dans cette localisation.
Nombreuses études ont démontré l’inefficacité des soft-laser ( quelques centaines de milliwatts), malheureusement la reprise de ces études ne mentionnent pas le type de laser testé et c’est toute la thérapie laser qui est jugée inefficace. De plus, il n’y a pratiquement pas d’études traitant du laser CO2.

Le Laser à diode Infra-rouge haute puissance, dernier-né des lasers thérapeutiques, est un laser thermique (8 à 12 Watts) utilisé dans notre centre depuis 2008.
De moindre puissance qu’un CO2 ( 20 à 50 Watts) , il possède néanmoins des propriétés anti-inflammatoires, anti-œdémateuses et antalgiques réelles.
Les pathologies fraîches, non lésionnelles sont de bonnes indications dans ce cas.
Les pathologies plus complexes sont réservées au laser CO2 dans notre pratique.

Docteur Tania Bellot - Puteaux / La Défense - Mars 2014